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Peur noire de la page blanche

  • Photo du rédacteur: GUILHEM DRATKOWSKI
    GUILHEM DRATKOWSKI
  • 5 déc. 2023
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 juil.


Les artistes qui se sont déjà posé en face d'une feuille blanche, peuvent ressentir deux sentiments extraordinaires.



  • L'excitation de démarrer un nouveau projet, une étendue de papier 300g/m2 prête à absorber chaque jet de créativité.



  • Ou alors, la peur. Celle du vide, rater son dessin. Comment ne pas gâcher son matériel.


Il s'agit des sentiments que j'ai pu ressentir au fil de mes créations.


Depuis la fin de mes études, j'ai remarqué que je dépendais beaucoup de ma tablette graphique. C'est génial, c'est pratique, on adore maîtriser sur le bout des doigts un logiciel.


(coucou la suite adobe) Mais quand il s'agit de se retrouver sur un bureau, stylo à la main et pondre un croquis finit... Ah. Blocage.


Certains verront de quoi je parle, et d'autres plus chanceux auront déjà dépassés ce stade et n'hésiteront pas à se salir les mains des heures durant. Quitte à recommencer encore et encore.


Alors quand je suis face à ma page blanche, je me garde une phrase en tête.


Tant que je ne suis pas satisfait, je continue.



Tant que je n'ai pas les bonnes couleurs, les bons tons, le juste détail, je continue.

" Est-ce que ce kayak de la taille d'une mine de crayon, me satisfait tel qu'il est ?"


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Gorges du tarn, Acrylique 9x9cm



C'est une méthode, (Pardonnez-moi l'expression.) se "buter à la tâche" jusqu'à obtenir satisfaction.


Mais j'ai essayé de chercher autre chose, déjà pour ne plus me sentir dépendant de la tablette graphique, améliorer mes compétences, ne plus avoir peur de la page blanche, mais aussi et surtout parce que cette méthode me limite dans le temps.

Je m'explique : Quand je commence un dessin, une peinture peu importe, j'ai remarqué que je me forçais à le terminer aussitôt commencé. Il m'est impossible de revenir sur une création personnelle plusieurs heures/Jours après l'avoir commencée.

Peux être est-ce aussi la faute aux réseaux sociaux. On â hâte de présenter le dernier bébé, de l'exposer aux yeux de tous.


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Croquis , Crayon à papier - Rotring 9x9cm


Pour retrouver un rapport plus sain avec le dessin, j'ai compris qu'il fallait tout simplement pratiquer et remplir ces tonnes de carnets de croquis qui attendent sagement le retour de mes gribouillis ratés.


Faire du dessin d'observation, continuer de gratter sans cesse et arrêter de s'attendre à un dessin réussi dès qu'on lève le crayon de sa feuille, accepter l'erreur.


Je pense que le processus pour ne plus avoir peur de la page blanche, n'est pas si compliqué que ça à mettre en place.

Suffirait-il seulement d'être plus indulgent avec soi-même, être non plus seulement l'acteur, mais aussi le spectateur de notre évolution artistique ?


Les artistes vous le diront, prendre du recul sur une œuvre permet de l'observer avec un œil nouveau et nous permet de nous y replonger, plus frais et serein.

Et si je prenais du recul sur ma courbe d'apprentissage.




Oui, la solution semble bête, simple et décevante.

Mais aujourd'hui, c'est celle qui me parait la plus claire.



Guilhem





1 commentaire


Vagator85
03 mai 2024

L'homme avant de devenir adulte et se tenir droit, doit apprendre en marchant et surtout en tombant, cela fait parti de son apprentissage, donner du temps au temps ce n'est pas donner à tout le monde. La curiosité et la force du doute permet de croire en soi, car au final il ne reste que le chemin de ses rêves assouvis et parfois atteints! Une volute qui s'élève vers les cieux.... trouver la réponse, sa réponse.... la voie de sa réalisation.... Marcher...Marcher...........DD

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